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  • Writer's pictureCaroline Le Biez

Entreprendre avec l'appui de l'entreprise familiale : le parcours de Juliette et Charlotte Biotteau

Updated: May 11, 2021

Il y a comme un air de ressemblance entre Juliette et Charlotte Biotteau. Si leur nom de famille vous est inconnu, vous avez certainement déjà entendu parler de l'entreprise familiale qui a été fondée par leur arrière grand-père et qui porte le nom de Groupe ERAM.


Dans le cadre de notre série de podcasts Génération Repreneur, en partenariat avec Audencia, nous sommes allés à la rencontre de Charlotte BIOTTEAU.


Les deux soeurs sont discrètes, occupant peu l'espace dans les médias. Elles n'en restent pas moins deux entrepreneuses douées dans leur domaine. En 2016, elles ont créé ensemble la marque de vêtements Montlimart, une ligne chic et décomplexée pour hommes, avec un ADN fortement éco-responsable.






La particularité de cette jeune entreprise ? C'est d'avoir bénéficié de l'appui du groupe familial pour démarrer, avec l'oeil bienveillant mais exigeant de leur père Xavier Biotteau, actuel président du Directoire du Groupe Eram.


Autrement dit, c'est grâce à l'intrapreneuriat que Juliette et Charlotte Biotteau ont sauté le pas à leur tour, et écrivent à leur manière la suite de l'histoire familiale.



Une présence historique dans les Mauges


Depuis leur plus tendre enfance, Juliette et Charlotte ont baigné dans l'entreprise familiale ERAM. Elles ont grandi à Saint-Pierre Montlimart et ont toujours vu leurs parents travailler dans le groupe. Ce sont les membres de la famille et les collaborateurs qui leur ont transmis cette passion de la chaussure, et cet attachement à la région. Alors qu'en en 2016, elles décident de fonder l'entreprise Montlimart, la question de l'implantation des ateliers ne se pose pas. Ce sera à Saint-Pierre Montlimart.


Un soutien bienveillant mais exigeant


Toutes deux diplômées de l'ESSCA, Juliette et Charlotte ont d'abord fait leurs premiers pas dans la vie professionnelle en dehors du groupe ERAM. Accoutumées à la plaisanterie sur le fait qu'elles créeraient un jour leur propre marque, elles ont fini par y croire et ont commencé sérieusement à travailler dessus. Puis elles sont allé voir leur père pour lui soumettre leur projet.


" A ce moment là, mon père nous a dit, que si nous le souhaitions, nous pourrions développer le projet au sein du groupe et que nous serions accompagnées". Très vite, il a fallu que les deux soeurs planchent pour présenter un projet qui tienne la route au comité de direction du groupe ERAM, soutenues par deux mentors non familiaux et opérationnels chargés de les aider à réussir la construction de leur business plan.


" Il a fallu présenter quelque chose de précis et complet. Lorsque nous sommes arrivés devant le comité de direction, notre père a regardé les membres du comité et leur a demandé de juger notre présentation comme si nous n'étions pas des membres de la famille". Avec le recul, Juliette avoue que c'était une saine pression et leur a permis d'agir dès le départ avec une posture d'entrepreneuses.



L'intrapreneuriat : une opportunité pour intéresser les nouvelles générations


Il y a plusieurs points positifs à créer sa startup dans le giron de l'entreprise familiale. Pour le créateur bien entendu, mais aussi pour l'entreprise familiale.


Dans le cas de leur jeune entreprise Montlimart, le fait d'être dès le départ intégrée comme filiale du groupe ERAM, leur a permis de se libérer l'esprit des contraintes administratives, juridiques et comptables. Ainsi très vite les deux soeurs ont pu se concentrer sur le développement de leur marque. Mais n'allez pas penser que le fait d'appartenir au groupe ERAM soit un faire valoir pour les deux créatrices.



" Nous avons toujours souhaité avoir notre propre positionnement et nous ne communiquons jamais comme étant du groupe ERAM. Et c'est notre fierté" indique Juliette qui par ailleurs ne cache pas les difficultés qu'elles ont pu rencontrer lorsqu'elles ont du faire leurs premières commandes auprès des fournisseurs.


Côté entreprise, le soutien à cette nouvelle génération de jeunes femmes est un véritable élixir de jouvence. En faisant le choix de soutenir les projets des associés familiaux, l'entreprise les aide à développer et diversifier leurs compétences tout en favorisant leur créativité. C'est aussi un moyen pour les dirigeants d'entreprise d'aider à transmettre leur fibre entrepreneuriale, que ce soit en appuyant une innovation ou une idée qui sera appelée à être explorée, testée et validée.


Dans une époque où le taux de transmission des entreprises familiales en France est au plus bas, explorer la voie de l'intrapreneuriat pourrait bien être une source de renouveau pour les entreprises familiales.



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